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vendredi 22 avril 2011

Style de vie

La vie ici est différente, ou plutôt le style de vie. Vous partagez votre chambre avec 2 ou 3 autres personnes pour la somme de 560$ par mois. Vous prenez votre douche en tongues car vous avez peur d'attraper des saloperies. Vous achetez vos bières par pack de 24 car vous en avez déjà pour 40$. Vous êtes obligé de porter un casque quand vous êtes en vélo et vous savez que griller un feu en voiture vous coûtera 500$ (oui, ils rigolent pas ici).
Vous n'avez pas de train-train quotidien, une semaine vous avez 4 boulots répartis sur les sept jours de la semaine, plus de 70h et potentiellement 1000$ par semaine (j'ai eu), et la semaine suivante plus qu'un job, vous avez chopé une infection au boulot, c'est l'hiver l'économie est au ralentie. Là vous travaillez de 8h à 10h du Lundi au Vendredi et cela vous paye votre logement à 140$ la semaine, plus 7€ pour manger la semaine...

Une semaine ici équivaut à un mois voir un trimestre en France, tout y est plus intense. Pleins de rencontre, on se lie rapidement aux gens. Vous êtes riche humainement, pauvre du point de vue de votre banquier. Votre vie tiens dans un sac à dos de montagne, vous avez bien sûre du bordel qui s'est greffé et qu'il faudra caser quelque part dans le sac pour le retour en France.

C'est derniers temps je ne cherchai plus un autre boulot, être libre à 10h c'était géant!
Prendre le temps d'être avec des amis!

Prendre un petit dej dans un resto sur Chapel street avec Jonathan.




Ou encore faire de la muscu. avec David suivi une piscine pour se détendre, un golf juste après pour s'étirer, un resto sur Carlisle street pour se redonner des forces. Et enfin on fini par un pavé de 250gr de boeuf chez lui.




Ou boire un Picon bière après une bonne journée de boulot (Nico, grande pensée pour toi, toi même tu sais).



Certains backpackers (c'est le nom que l'on donnent aux voyageurs) travaillent comme des chiens, n'en voient pas le bout, travaillent dur plus par survie que par réel gain d'argent.
J'ai l'exemple d'un ami qui, plus une thune en poche, bossai dans des champs de citrons quand le temps le permettait. Il vivait dans un hôtel sordide avec des cafards, le boulot lui payait à peine de quoi manger. Certains auraient décidé de rester dans cette situation bien longtemps mais il en a décidé autrement, il est rentré en France.

Jusqu'où êtes-vous prêt à aller pour un road trip, quelle est la limite? Quand vous devez voler pour vous nourrir? Quand vous tombez gravement malade à cause d'une infection et que vous risquez vous amputer?

On vient tous avec le délire kangourou, l'opéra de Sydney, le surf. Mais combien d'entres nous ont vraiment surfé avec leur planche et pas celle d'un club de location. Qui a percuté un kangourou en étant dans le bush, dans un van, le chapeau de cow-boy sur la tête?
Personnellement je m’étais fait tout un film sur Sydney il y a 2-3 ans quand je prévoyais de venir, "Si je vais à Sydney, je jure d'aller voir une représentation au grand opéra". Arrivé sur Sydney, blasé de la ville, j'ai même pas eu l'envie de prendre LA photo que tout le monde prend, celle ou on pose devant l'opéra. Je voulais aussi absolument travailler dans une ferme, jouer au cow-boy en moto, être isoler et se faire chier une fois la nuit tombée.
Si je devais écourter mon trip pour raisons financières, familiales ou de santé, ne n'aurais pas de regrets.
J'ai vécu des choses formidables que je souhaiterai à tous ceux qui viennent en Australie de vivre à 45 personnes dans une maison, avoir 4 boulots en même temps, manager une maison! Mais chacun aura un trip différent, tout aussi intéressant.


L'hiver s'installe, début Avril il faisait le même temps qu'en France! Il est temps pour moi de voyager, je commence à avoir fait le tour de Melbourne.


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